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De Sanquis
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31 mars 2008

Text and the City

Lorsque j’ai commencé ce blog, j’ai en quelque sorte sacrifié à la mode du moment sans vraiment savoir ce que j’en attendais. Je ne cacherai pas que je me voyais déjà en haut de l’affiche, lançant des modes par mes simples billets, me sentant un peu Carrie Bradshow à coucher sur l’écran mes états d’âmes, mes questions intérieures, et que cela soit suivi par toute la blogosphère française et internationale (ben oui, quand même).

Le premier billet que j’ai écrit ici est d’ailleurs très représentatif de cet état de fait : j’y écris juste que j’arrive et que derrière, je sais vraiment pas ce que je vais en faire, mais que j’arrive quand même.

D’où aujourd’hui, le questionnement qui s’impose à moi (attention, merci de vous rapprocher de l’écran et de suivre le texte qui suit en gros plan genre Sex n’ the city) : est-ce que ma petite vie intéresse qui que se soit d’autre que moi ou est-ce que mes élucubrations internetiennes ont un impact ne serais-ce que minime sur ma vie et celle de mes concitoyens ?

A priori, un blog construit comme un journal intime en a toute l’essence en cela qu’il est un défouloir , un exutoire de tout ce qui peut nous arriver dans la vie quotidienne : soit en racontant dans le détail nos vicissitudes (Skyblog power et tant pis pour les fôtes), soit en accumulant un maximum de conneries histoire de sortir les tensions qui nous habitent (yes ! avec sous-entendus comme Tto les aime). La troisième voie est évidemment le savant mélange de ces deux extrêmes. Il est fréquent d’ailleurs de retrouver une rubrique réservée au défoulement des bons et surtout des mauvais plans de nos vies (ici, c’est la minute nécessaire ou les moments rares et précieux, chez Tto, c’est le post it, ailleurs, elle s’appellera lavie.con, les matooyages, la live,…).

Hors, justement, ces tranches de vies, ces simagrées,… sont précisément ce qu’on vient chercher dans la lecture et l’écriture d’un blog. Pour s’en nourrir, pour s’ouvrir à d’autres personnes, à d’autres avis, d’autres expériences que l’on n’aurai pas forcément eu l’occasion d’intégrer par un simple contact direct. Parce que l’anonymat ou l’ignorance du lecteur sur sa propre vie permettent de dépasser sa propre personnalité et aborder des sujets ou regarder les évènements selon un point de vue décalé par rapport à ses habitudes. Tout ceci influe sur les contours de son caractère.

Si la lecture et l’écriture d’un blog influe, le fait que d’autres puissent lire, avoir envie de lire voire même éprouver du plaisir à lire son blog a également un impact non négligeable sur sa vie. L’engrangement de nouvelles connaissances qui peut-être au fur et à mesure se transformeront en amitié, le besoin d’une certaine reconnaissance de ses pairs participent à l’estime de soi (au moins en tant que personne virtuelle). Je me souviens du jour où j’ai découvert cette fonction presque salvatrice et qui a changé ma vision de ce blog : les statistiques. J’en ai même fait un message. Comme je l’écrivais plus haut, je concevais au début ce blog comme un endroit à moi, réservé et privilégié parce que justement, je n’espérais pas vraiment avoir de gens qui vienne et me semble-t-il reviennent lire ce que je veux bien y déposer. De la même façon, de ce jour, je me suis mis à y écrire de façon plus assidu et également, des billets à caractère un peu plus léger (ce qui de toute façon correspond bien à mon humeur depuis cette période).

En même temps, justement, sachant que ce qui y est écrit peut être lu par la terre entière en générale et des proches en particulier, on fait un peu plus attention à ce qu’on écrit, on y met parfois un peu plus de ci, un peu moins de ça, parce que justement les gens qui sont en face commencent à être des gens qu’on connais un peu (même virtuellement). Et finalement, la vitrine que l’on s’était choisi n’est plus forcément la vitrine qu’on avait choisi et surtout n’a plus forcément grand chose à voir avec la personne que l’on est réellement. L’impact que peut donc avoir un journal virtuel dépasse rarement les contours de sa personnalité virtuelle. Schizo, moi ? non, je suis bien une seule et même personne mais l’anonymat que me procure cet espace (ni mon nom, ni ma photo n’apparaissent ici) me donne la possibilité de laisser ma timidité, mon introversion de côté et de sortir de ma coquille. Mais une fois mon écran éteint, je redeviens celui que je n’ai jamais cessé d’être. Pour faire un bon mot, quand on est connecté aux autres, on est déconnecté de soit même (c)(pour tout copiage merci de me demander l’autorisation et me payer les droits, je m’aime, je m’aime).

De la même façon, si l’on choisi de dévoiler, accentuer, cacher tel ou tel aspect de sa personnalité pour se définir sur la toile, on fait également la même chose avec les évènements que l’on décide de mettre en scène (le mot est vraiment bien trouvé, non ?). Par exemple, lorsque j’ai fait le compte rendu de mes vacances… non je vous assure tout est vrai et pas vraiment exagéré. Je vais tout de même prendre un autre exemple. Quand

LaKagole

me fait hurler de rire (pour de vrai) avec des instantanés de ce qui lui arrive, je n’ose pas imaginer que quelques points de détail ne sont pas exagérés pour donner un ressort comique au propos ou que quelques situations ne sont pas simplement oubliées pour donner ou conserver un rythme à l’histoire générale.

La question de départ était donc de savoir si l’impact de ce blog sur mes contemporains et néanmoins lecteurs est vérifiable ou pas et si ce que j’écris ici peut revêtir un intérêt quelconque. A la première partie de cette question, je dirais que la réponse sera donnée par les éventuels commentaires apportés à ce billet. Pour la deuxième partie du sujet, comme dans tout bon épisode de Sex n’ the City, on se fout un peu de la question du début, et on prend les choses comme elles viennent en essayant d’y prendre du bon temps et c’est à peu près tout ce qui compte.

Je sais très bien que la totalité de ceci est démontable. En fait j’ai eu très envie de me faire un exercice très scolaire que je n’avais plus pratiqué depuis au moins 10 ans (comme quoi ce qu’on apprend à l’école, on peut en balancer 50% dès le diplôme reçu) : la très fameuse rédaction thèse antithèse et conclusion. Je voulais surtout en profiter pour citer les noms d’un maximum des carnets que je lis très régulièrement (même si je n’ai pas réussi à insérer ALex, Lambert et Axen entre autres).

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Commentaires
D
P.S. : j'avais aussi très envie de me faire un petit clin d'oeil à Sex and the City. et instruire un article comme un épisode de la série me parraissait une bonne idée.
D
>ALex : Je te remercie bien beaucoup. Il est vrai que je ne lis régulièrement ton blog que depuis peu de temps (m'enfin 1 mois 1/2, 2 mois quand même). Et je peux affirmer que tu te trompe, il ne sert pas a rien...<br /> <br /> >Tto : Normal que je te cite 2 fois : je veux devenir Tto quand je serai grand je te rappelle. Réflexion existentialiste, si tu veux, mais concernant mon existence virtuelle alors. Ce site est plutôt déconnecté de ma vie réelle, comme nous en avions déja parlé. Mais l'exercice me plait beaucoup et ça me ferais plaisir que nous aillons l'occasion d'en parler.<br /> <br /> Et merci de vos encouragements, ils me font très plaisir
T
Une réflexion existentialiste ... voila ce que m'inspire ce talentueux billet au cours duquel tu as eu le bon goût de citer deux fois mon modeste blog qui part dans tous les sens ... C'est marrant ça ! Vous accrochez vachement sur les post-its.<br /> Bon revenons à ce que tu as écrit ... C'est en écrivant que l'on apprend à répondre aux objectifs que tu t'es assigné dans ton premier écrit. Petit à petit pour peu que l'on persévère.<br /> Tu veux qu'on en parle ?<br /> En tout cas, je t'encourage à continuer ...
A
on voit tout de suite où vont les préférences... je déconne bien sur.<br /> tu vois, mon titre de blog veut tout dire (le blog qui sert à rien).<br /> je met le moins de chose perso dessus, enfin j'essaie.<br /> pour ton blog, je ne le fréquence que depuis peu de temps, donc je ne peut te donné une vrai opinion. en tout cas il me plait bien.
De Sanquis
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