Purée, j'ai bien souffert comme il faut. Aujourd'hui, je marche en tongs (au boulot, ça le fait) parce que j'ai un steak au pied gauche, j'ai pas de courbatures, mais je sens bien que j'ai les jambes fatiguées et franchement je serais bien resté au lit ce matin.

Donc hier c'était Marathon roller comme tous les 1er mai depuis 6 ans. Ben oui, y'en a qui ont défiler, d'autres bien plus crétins qui préfèrent rendre hommage à une statue (les pauvres, faut vraiment être c** : la statue elle s'en fout qu'on lui rende hommage, c'est qu'une statue... [c'était la seconde politique de ce blog]), ben moi, je roulle pendant 42 kilomètres et 195 mètres.

Ben hier j'ai eu du mal. C'est pas faute de m'y être préparé (je ne veux plus jamais entendre de pâtes ni d'eau pendant au moins... 3 jours [non, non, "jamais" et "3 jours" dans la même phrase, c'est pas une erreur]). Mais y'a des jours avec et des jours sans et hier, c'était un jour sans. Faut dire que je roulle en discontinué depuis plusieurs mois donc question entraînement, c'est pas le top. Du coup, j'ai adapté : mon objectif n'était surtout pas de faire un chrono, c'était juste de le finir.

Vu l'objectif, je suis parti avec des gens que je savais résistant mais pas forcément rapides : M. et B. (au moins, ils ne m'auuraient pas crevés dès le départ). J'en ai pas forcément eu pour mon argent. M. a fait ce qu'elle a pu mais asphyxiée elle nous a laissé en duo avec B. au bout du 3ème tour (y'en avait 5 de 8,5km à faire). Evidemment, comme elle était mal, je l'ai pas mal aidé (c'est mon côté samaritain).

Alors se retrouver à 2 qui ne roulent pas à la même vitesse sur plus de 15 km pour terminer quand en plus on est déjà pas mal attaqué, c'est pas terrible. C'est juste le moment qu'à choisi un nuage pour pleurer un peu (heureusement 3 gouttes, pas plus, parce que ça aurait été franchement démoralisant de se payer la flotte en plus). Il a fallu que je file un petit coup de main à B. aussi qui commençait à doucement flancher (au moins il avait le moral gagnant et il n'était pas question pour lui de ne pas le finir). Le tout avec un frottement au niveau des malléoles de chaque pied à partir du millieu du 2ème tour, d'où ampoules : un bonheur sans nom. A un moment, j'ai bien senti qu'au pied gauche le frottement n'était plus juste ampoulaire (je ne ferais pas de dessin, c'est assez explicite).

Heureusement au dernier tour, un peu de sang "frais" nous a rejoint : F., un gars de mon club qui avait plus ou moins abandonné, nous a vu passer et a décidé de finir son Marathon avec nous. Alors qu'est-ce que ça donne quand on additionne un gars fatigué à deux gars fatigué ? un club d'écloppés. N'empèche que sur la dernière ligne droite (un gratton pas possible sur 500 ou 600 m avec vent de face à décorner les boeufs) on a réussi à rattrapper et dépasser 2 concurrents dont 1 ancien du club qu'on voulait absolument voir derrière. Les jambes ont souffert mais on a réussi à le laisser derrière.

Bon finalement j'ai quand même réussi à le finir en 2h21'00'' (c'est franchement moyen, mais l'objectif est réussi). Et la pluie nous a franchement laissée tranquille jusqu'aux podiums.

Ce soir : encadrement d'une rando roller qui est sensée être un décrassage des muscles (Mouais, je les connais les zouaves)... je pense que je vais surtout décrasser mon vélo moi...

195 m ok, mais quand t'en a déjà fait 42 000 avant, c'est dur

Partager cet article