Sans fleurs ni couronnes
J'aimerai raconter des choses drôles, sympas, bêtes, incongrues. Je voudrais exprimer le plaisir que j'ai eu à rencontrer certaines personnes, à se retrouver avec des amis, à passer des bons moments. Je souhaiterai dire à quel point la vie est merveilleuse, comment il fait beau et bon.
Mais non, là, j'y arrive vraiment pas. Tout part en couille. Mon engagement vis à vis de mon club me pèse alors que ce devrait-être un plaisir d'y participer. Mon boulot qui m'apportait et qui continue à m'apporter du bien être est pourtant en train de me filer entre les doigts. Ma vie sentimentale et sexuelle est digne du Gobi.
Ma vie est un château de carte qui n'a même pas besoin d'un coup de vent pour s'écrouler.
Ca ira mieux demain, du moins je l'espère.
Sauf que j'ai pas envie de replonger, qu'on décide pour moi que je dois faire ceci ou cela au bénéfice du club. Après tout, personne ne fait d'effort particulier pour nous filer un coup de main avec mon binôme. Et puis ça fais maintenant plus de 5 ans que je perds à peu près tous mes samedis après midi à donner mon temps aux débutants. Personne ne veux prendre le relais, personne ne veut s'investir. Ce sont encore et toujours les mêmes qui font tout et qui prennent les critiques en plus de ça. J'en suis au moint où, au delà de simplement savoir si je vais continuer à encadrer, je me demande si je vais me réinscrire au club.
Sauf que j'ai pas envie de rechanger de boulot, de rechercher un nouveau patron qui ne pourras que me décevoir. J'ai mis 8 ans à pouvoir revenir, j'avais enfin envie de me poser quelque part, pour la première fois, un vrai avenir s'ouvrait à moi. Et en un rien de temps, on me vole tout ça. Je devrais m'éloigner de chez moi, faire un boulot moins intéressant, moins formateur, moins varié ? je veux dire non, mais pas "non, je ne suis pas d'accord", mais plutôt "non, on reviens au tout début, je ne veux pas que ça change". J'ai peur pour E. et moi, j'ai peur pour A., j'ai peur pour mes collègues. La société telle que nous la connaissons et l'aimons vas très bien et pourtant on veut l'achever au plus vite.
J'ai eu ma part de galères ces quelques dernières années, j'ai enfin réussi à m'en sortir à peu près alors ça ne peut pas recommencer. J'ai envie de pleurer.