quelqu'un nous a pris quelque chose, mais quoi ?
Quelque chose nous manque, mais impossible de me rappeler quoi. J'ai beau chercher, réfléchir, la réponse m'échappe encore. Je vais, je vole, je circonvole, je regarde à gauche, en face, ailleurs, mon oeil n'arrive pas à se fixer sur ce rien qui se dérobe.
L'incommensurable vide qui rempli mon cerveau, dès que j'essaye de saisir la fugasse chimère, commence à me rendre nerveux. Nerveux ? que dis-je... je suis à un pouce de perdre ce qui perdure de ma raison. Elle se planque à la frange de ma conscience, je n'arrive pas à la prendre, l'enfermer, l'enserrer dans mes bras, comme un moucheron qui bourdonne à mon oreille mais s'arrange pour voler loin de mes mains.
Elle ? voici donc un indice. Je m'en empare comme d'un filon qui m'approche de la réponse. Mais non, j'ai beau me creuser les méninges sur la manne que j'ai déniché, je ne vais pas bien loin avec une si maigre base de réflexion.
Je bloque, je bloque, je sèche, je vais devenir dingue à force de me creuser la cervelle. Je fais le vide. Je ne pense à rien... encore... un peu plus. Une idée se faufille à l'allure d'un express régional comme pour me narguer mais en dépis des usages, son chemin l'emmène loin de mes griffes sans que je parvienne à l'accrocher.
Où, où donc avons nous pu la laisser, qui donc aurai voulu nous la prendre.
Lui, oui lui, Adnihilo, je me souviens désormais de la dernière fois que je l'ai vue. Il y a deux jours comme une reine sur son siège, surnuméraire en chapeau de son message, M. Adnihilo nous l'a exhibé, asséné de façon ignoble, fier de son larsin. Au voleur, à l'assasin, il ne se défilera pas comme ça de son horrible vol, que dis-je de sa perfidie.
Soyez bon prince, je vous en prie. Rendez à vos coreligionnaires, à vos amis, ce minuscule rien qui ne vous manquera pas puisque comme chacun vous pourrez en faire usage. L'expression sera plus facile, le déchiffrage des blogs et des livres si chers à vos yeux gagnera en aisance.
Fais nous donc un cadeau, libère la...